Un programme d'actions pour une durée de 3 ans

Nos actions

Les actions sur les cours d’eau

Actions sur les cours d'eau

La dégradation des cours d’eau connaît de multiples facteurs au chapitre desquels on pourrait citer l’urbanisation, la présence de nombreux ouvrages hydrauliques, le déficit d’entretien… Préserver nos rivières, c’est d’abord limiter les pressions qui s’exercent sur elles. En ce sens, différentes actions de restauration et d’entretien des cours d’eau sont programmées dans le cadre du contrat territorial Gartempe et Creuse 2020-2022. Elles seront principalement portées par la CCVG, la FDAAPPMA86 et le SYAGC.

Protection des berges

En raison du courant, des activités d’élevage ou du sur-entretien, il n’est pas rare de voir des berges s’effondrer ou disparaître. Limiter l’impact des animaux, notamment bovins, stabiliser les berges et assurer la mise en place d’une végétation adaptée sont quelques unes des actions qui seront orchestrées dans le contrat territorial.

  • ripisylves et végétalisation des berges
    Constitutif de l’écosystème « rivière », la végétation des bords de cours d’eau est essentielle. Elle assure la stabilité des berges, filtre les pollutions éventuelles et constituent des habitats pour de nombreuses espèces (faune et flore).
    En certains points, du fait du courant ou de l’activité humaine (arrachage ou sur-entretien de la végétation rivulaire par exemple), les berges s’effondrent. Ces érosions, quoique naturelles, peuvent être un problème pour la qualité écologique du milieu ainsi que pour la sécurité des personnes.

    Le programme d’actions prévoit donc pour restaurer les berges, des protections en technique mixte. Ce type d’aménagement repose sur du génie civil avec du talutage (et un enrochement du pied de berge, si nécessaire) et du génie végétal avec la plantation d’essences adaptées. Elles seront choisies sur leur capacité à développer un système racinaire apte à fixer les sols. Cette protection des berges sera effectuée sur 60 mètres linéaires et concerne la Gartempe et le Gué de la Reine.

  • Aménagements agricoles
    Afin de limiter les phénomènes de dégradations provoqués par le piétinement des bovins venant s’abreuver directement à la rivière, 8 abreuvoirs classiques et 4 abreuvoirs-gué seront aménagés du contrat 2020-2022. Des installations de clôtures sur 3,3 km viendront compléter ces opérations pour prévenir les phénomènes d’érosion des berges et de pollution de l’eau.

Entretien et restauration des cours d’eau

L’entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique.

Article L. 215-14 du Code de l’Environnement

Pour satisfaire aux obligations légales, le contrat territorial prévoit des actions d’accompagnement des riverains concernés par ce devoir d’entretien régulier, et notamment en prenant à sa charge les opérations dites d’intérêt général.

  • Gestion des embâcles
    Les embâcles présents sur les cours d’eau sont généralement constitués d’arbres tombés dans le lit de la rivière ou d’enchevêtrement de branchages et de débris divers faisant obstacle au bon écoulement des eaux. Par méconnaissance de leurs devoirs ou par manque de moyens, bon nombre de propriétaires n’effectue plus les opérations nécessaires à maintenir la dynamique fluviale naturelle.
    Pour des raisons de sécurité, la collectivité peut se substituer aux riverains pour effectuer les travaux reconnus d’intérêt général. Dans ce cas, elle intervient pour abattre les arbres problématiques et retirer les embâcles de grandes tailles.
  • Recharge granulométrique
    Depuis les années 70, les cours d’eau ont fait l’objet de multiples travaux hydrauliques pour limiter les inondations et faciliter le travail agricole entraînant l’érosion du fond du lit (plancher alluvial). 13,8 km de cours d’eau vont bénéficier d’une reconstitution de leur lit  par recharge granulométrique. Ce dépôt par bancs de graviers et cailloux permet de créer une couche protectrice tout en redessinant un profil plus naturel avec des sinuosités.
    Un apport qui permet de diversifier les habitats aquatiques, devenus assez homogènes.
  • Lutte contre les plantes invasives. En complément de ces actions, des opérations d’arrachage de jussie seront programmées sur la Gartempe et la Creuse afin que les espèces autochtones reprennent leur place.

Restauration de la continuité écologique

Sur le territoire, certains cours d’eau sont déséquilibrés par la présence d’obstacles. Un écosystème perturbé qui fragilise le transport naturel des sédiments par le cours d’eau, la qualité des habitats et la circulation des espèces aquatiques.

  • L’aménagement d’obstacles
    Pour conserver des cours d’eau et leurs habitats en bon état, supprimer les obstacles problématiques pour les espèces aquatiques est une première solution. La seconde étant d’aménager des ouvrages favorisant la bonne circulation de l’eau, des sédiments et des poissons.
    De nombreux obstacles en lit mineur (seuils, ponts, buses, digues d’étangs …) ont pu être répertoriés sur le territoire d’étude. Mal calés ou non entretenus, ils feront l’objet d’aménagement. 10 petits obstacles ont été programmés ainsi que 2 grands ouvrages (à Concise et Busserais).

A noter : Lorsque l’aménagement n’est pas envisageable dans l’immédiat car trop complexe, des études seront proposées aux propriétaires afin de leur apporter des solutions adaptées quant à leur mise en conformité avec la réglementation. Cela concernera 20 obstacles, principalement situés sur la Benaize. Les travaux resteront à la charge du propriétaire s’il souhaite se mettre en conformité ou si l’Etat lui impose de le faire.

Etudes et diagnostics

Des inventaires et suivis seront menés tout au long du contrat. Ils ont pour objet de  contrôler l’amélioration de l’état des cours d’eau aménagés et démontrer les effets des actions sur le milieu.

  • Des indicateurs de suivis seront effectués à partir de prélèvements dans le milieu selon différentes techniques normalisées et notamment des transects morphologiques qui déterminent les caractères physiques du cours d’eau (lit, berges, …), des prélèvements physicochimiques pour vérifier la température, l’oxygène, le pH …  de l’eau ainsi que des d’indicateurs biologiques (révélateurs de l’état et la qualité du milieu en fonction de la polluosensibilité des espèces observées lors des prélèvements).
    Tous ces indicateurs (physicochimiques, morphologiques, biologiques) sont complémentaires et participent à déterminer le bon état des eaux.
  • Un diagnostic morphologique complémentaire sera réalisé sur les cours d’eau qui le nécessite afin d’évaluer l’état écologique. Ils couvriront la Benaize, le Salleron et un affluent de l’Etang rompu.
Syagc
Communauté de Communes Vienne & Gartempe
Fédération départementale de la pêche
LPO
Conservatoire des espaces naturels
Vienne Nature